Introspection photographique … et retour sur expérience (brrr)

Pour l’histoire, j’ai commencé la photo alors que j’étais tout gamin, et en classe de CM1. A cette époque j’étais passionné et je connaissais tout sur tout. Enfin c’est ce que je m’imaginais. En tout cas niveau théorique je savais comment ça marchait. Je prenais des photos, développais mes pellicules, agrandissais mes tirages, etc.
Bref j’étais équipé de la tête au pied avec mon 35mm qui valait ce qu’il valait, la chambre noir avec l’agrandisseur, les bacs et produits chez le grand-père, en plus du matériel du club photo de l’école.
C’était une bien belle époque. Celle ou je découvrais la vie, ou j’essayais de la draguer un peu plus chaque jour, jusqu’au moment fatidique où j’en suis tombé amoureux.
Depuis ce jour, je n’ai pu me passer de faire des photos, conceptuelles dirons-nous , qui n’étaient pas des chef d’oeuvres. Mais j’étais passionné et c’est ce qui comptait.

Plus tard je suis entré au lycée, avec de nouveau un club photo, auquel je me suis empressé de m’inscrire, pour y rester 2 ans (de mémoire).
J’ai finalement abandonné de dégout, il y avait trop de monde, ce n’était pas la crème des crèmes, ils ne respectaient rien, n’y connaissaient rien à rien (combien de kilos de papier ont été gâchés par des paquets mal fermés ou ouverts à la lumière blanche …), et en plus mon vieil argentique était fatigué, rideau voilé, et porte plus étanche.
Je ne sais pas ou est passé cet appareil mais je ne serais pas étonné d’apprendre qu’il à fini à la poubelle.

Dès lors je n’ai plus eu d’appareil jusqu’à mes 18 ans (de mémoire), après avoir attendu 5 ou 6 ans que mon père me lègue, comme il l’avait promis, sont Practika MTL-3 avec un objectif Pentacon 50/1.8 qui lui avait servi dans sa prime jeunesse. A mes 18 ans, disais-je, sur un élan commun de ma famille et de mes amis (je ne vous remercierai jamais assez), j’ai reçu un Kodak DX-4330 d’une bagatelle (pour l’époque) de 3.2Mpx, pour la modique somme de 450€ (le prix d’un bridge 8Mpx moyenne gamme aujourd’hui).

Dieu sait combien j’ai pris de photos avec celui là. Pratique comme tout, facile à glisser dans la poche, relativement léger, économe en piles, et avec une carte SD (les moins cher) de 2Go, une capacité de 1600 photos sans décharger… Le pied quoi !

Après quelques années d’excellents services, j’ai retrouvé petit à petit mes amourettes d’antan. Sauf que ma perception de la photo avait changé, comme beaucoup je me suis retrouvé à une période charnière où à nos débuts il fallait économiser la pellicule (pas facile d’apprendre en se limitant), et où ensuite on pouvait prendre des photos jusqu’à plus soif. Quelle révolution ! J’ai alors repris les rennes en main, et ai essayé de faire cracher le maximum de ses possibilités à ce bon vieux DX … qui se sont vite avérées limitée.

Il m’était alors impossible de régler le temps d’exposition (pour, par exemple ne pas utiliser le flash), ce qui donne au final des photos entièrement noires, des problèmes pour faire la mise au point, un zoom approximatif, etc.

En mai 2005 était annoncé la sortie d’un appareil Reflex Canon, le 350D, et me voilà partie dans mes lubies à me dire que j’ai trouvé CELUI qu’il me faut, et qu’avec ça tout sera différent, mieux, facile, impressionnant, …
Finalement je n’ai pas pu l’acheter en 2005 car il était encore relativement cher, mais en juin 2006, j’ai pu passer commande et attendre fébrilement la livraison du colis tant attendu (1 an quand même).

Nous sommes aujourd’hui à quasiment 1 an jour pour jour de la date à laquelle j’ai reçu le 350D, depuis j’ai fait quelques frais (grip 120€, batterie supplémentaire 35€, télécommande 30€, téléobjectif 220€, flash 550€ … et je dois oublier des détails), le compteur de l’appareil est ce soir à 9424 déclenchements, et je découvre depuis le weekend dernier ce que veut dire « Flash externe (très?) haut de gamme ». Quelque soit la situation, à partir du moment ou on le positionne à peu près comme il faut, la photo est encore plus réussie que prévue. Ca embelli presque la réalité, c’est vraiment impressionnant (tout comme son gabarit et son prix). Autre point bluffant à ce sujet, l’assistance à l’AutoFocus, qui permet de faire la mise au point dans le noir total aussi rapidement qu’en plein jour, et qui permet en plein jour de gagner quasiment 50% de temps de mise au point sur des objectifs qui ne sont pas réputés pour être lumineux comme le 18-55 du kit, et le téléobjectif 70-300, correct, mais d’entrée de gamme (EF 3.5-5.6). Redoutable !

J’ai actuellement atteint un rythme d’environ 1000 déclenchements (à ne pas confondre avec photo, car il y a peut-être 20 ou 30% des déclenchements qui aboutissent à une photo plus ou moins réussie) par mois. A ce rythme se colle celui de la recharge des batteries (90 minutes chaque), qui une fois insérées dans le grip me permettent une autonomie de 700 à 1000 déclenchements. Très correct à mon gout.

Malheureusement cette folle ascension n’est pas finie, je suis entrain de lorgner sur un objectif à focale fixe (le Canon 50/1.8) … pour dans quelques mois, et quand ça ne sera plus ça, ça sera forcément autre chose. Mais il faut garder espoir, et j’espère bien mettre à profit mon matériel et mes « talents » (si toutefois j’en ai pour la photo), histoire d’amortir au moins un minimum les investissements matériels.

En conclusion je dirais qu’il est bien connu que ce n’est pas le matériel qui fait la qualité du résultat, et encore plus en photo, où il n’est pas rare de voir des photos plus réussies avec un appareil jetable qu’avec le tout dernier DSLR (le 1D Mk III ? :p), et je suis un fervent partisan de cette philosophie, mais de ce que j’ai pu en vivre, non un bon matériel ne fait pas un bon photographe, mais oui si le photographe maitrise son outil il peut progresser et faire évoluer son imagination à vitesse grand V.

J’ai fait beaucoup de photos avec des appareils de piètre qualité, dont certaines plutôt réussies, mais je dois avouer que depuis que j’ai un réflex numérique (d’entrée de gamme mais d’excellente qualité), je peux vraiment m’exprimer, et je crois que je n’ai jamais autant fait de photos réussies, voire très réussies (sans fausse modestie).

J’ai quelques illustrations pour cette histoire à la Père Castor, que je mettrais demain

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